Myopie d'une fée
Au raie d'un soleil bleu tes deux beaux yeux billeux entrouverts lançaient des signeaux qui, toujours, me hantent l'hiver. Pourquoi, jeune fée de qui l'éffet d'un regard accapara le trouvère, la nuit pour cause d'une pourriture, au prêt des hommes dois-tu chercher nourriture? A ta vue, éphémere passante, mon coeur s'est retourné. Toi qui ne demanda qu'a aimer, me pardonneras-tu jamais de m'être tû, d'un bas regard avoir mis les voiles vers mon propre cafard? Tu avais l'âge des innocents, l'âge des hymnes et des chants qui s'oublient en blanchissant. Je revois le vide de ton espoir, ta résignation marbrant ce coeur qui ne t'appartenait plus. Ton bourreau méritait le sang, l'infamie, un crysantème comme seule compagnie.J'aurais dû m'attacher à toi, t'emmener loin de toi même et me battre avec l'unique virulence que j'use pour ma propre vie. Tu devins depuis ce triste jour, ma nature, ma fatalité, ma fugitive. J'aurais voulu tourner tes jours en chanson d'amour, dancer aux portes de la destinée, ivre de rêves.Te voilà errante, probablement, dans un parc, le bras percé ,inconsciente, un paradis éphémère te redonnant le sourire d'un ange mort de n'avoir pû aimer autrement, coule dans tes veines. Vacillante merveille, il t'avais promis l'impossible, te l'a injecté et te voici sur ce trottoir à amonceler les histoires des hommes qui, comme moi, refusèrent tes charmes. Mon enfant, ma soeur, pardonne moi.